Les prix ont baissé de plus de 20% depuis un an, les technologies évoluent, le stockage de l’électricité devient enfin une réalité :
Selon Anil Srivastava, Directeur Général du Suisse Leclanché, le stockage d’électricité sera la grande aventure industrielle des vingt prochaines années. Le marché mondial du stockage d’électricité était de 2,5 GWh en 2012 et il devrait atteindre 185 GWh en 2018 : une multiplication par 74 en 6 ans. A cette date, le marché devrait se répartir à raison de 30% pour le stockage statique en bâtiments et industrie, 54% pour les transports (voitures, bus, engins, véhicules utilitaires), le reste pour la régulation des réseaux d’électricité. Donc de plus en plus d’acteurs sont intéressés par ce marché :
La technologie des batteries Lithium-Ion
est en pleine progression : Le français Saft maîtrise la technologie des batteries Lithium-Ion et ses produits sont utilisés dans quantité de solutions de stockage d’électricité, Solutronic Energy, garantit une batterie Lithium-Ion 20 ans ou 3000 cycles avec une décharge de 100%, 6000 cycles avec une décharge de 80%.
Pour la récupération de l’énergie,
certains fabricants se risquent même à annoncer des chiffres : l’allemand Sonnenbatterie annonce un prix de 1250 à 1700 € HT/kWh d’énergie récupérable, en fonction de la puissance et des caractéristiques (monophasé, triphasé, etc.) du stockage, ce qui revient donc entre 6250 et 8500 € HT pour 5 kWh accumulés. Toute l’énergie stockée dans des batteries n’est pas toujours récupérable. Il reste, selon les marques, les modèles et l’âge des batteries, entre 5 à 30% de l’énergie stockée que l’on ne peut pas récupérer. Sonnenbatterie, par exemple, garantit que ses batteries fourniront au moins 70% de leur capacité nominale durant 10 000 cycles de chargement/déchargement ou bien 10 ans de durée de vie, le premier des deux critères atteint. La dernière génération Eco 4 de Sonnenbatterie stocke 4 kWh et atteint un taux de décharge de 100%, contre 80% pour le système précédent. Sonnenbatterie recommande de dimensionner l’installation complète –panneaux photovoltaïques, onduleur, stockage, automate de gestion– de manière à couvrir 100% des besoins quotidiens en conditions nominales (bonne irradiation solaire, pas de nuages, etc.). L’entreprise souligne que, dans ces conditions, l’installation devrait couvrir 75% des besoins d’électricité annuels.
Les industriels automobiles se lancent aussi dans le stockage domestique :
le fabricant américain de voitures électriques commencera à vendre sa batterie Powerwall au cours de l’été pour 3000 $ pièce aux Etats-Unis. Powerwall est destiné au marché du stockage d’électricité domestique. Tesla propose deux modèles à base de Lithium-Ion et développés avec l’aide de Panasonic : 7 et 10 kWh, avec une puissance continue de 2 kW, de 3,3 kW en pointe durant un temps très court. L’intensité en sortie de la batterie est particulièrement élevée : 350 à 450 V CC (courant continu). L’intensité en sortie des batteries des concurrents se situe le plus souvent à 48 V CC. Du coup, la batterie murale de Tesla – 100 kg, 180 x 860 x 1300 mm – ne doit pas être mise entre n’importe quelles mains. Le groupe Daimler, propriétaire de Mercedes Benz, a créé Deutsche ACCUmotive GmbH & Co. KG, une filiale à 100% qui se consacre à la production et à la commercialisation de solutions de stockage d’électricité pour les logements. A base de batteries Lithium-Ion, l’offre de Mercedes stocke 2,5 kWh.